« Vivre à Taulignan pendant la Grande Guerre »  Françoise Lousberg

« Vivre à Taulignan pendant la Grande Guerre » Françoise Lousberg

Une soixantaine de personnes sont venus écouter cette conférence  « Vivre à Taulignan pendant la Grande Guerre » par Françoise Lousberg le 11 novembre 2018 à la salle de réunion de la mairie de Taulignan.

Françoise Lousberg nous a décrit la vie à Taulignan dans la période de 1906 à 1921 environ, illustré de nombreuses photographies et documents, l’aspect quotidien de la vie et les conséquences de la grande guerre ont été abordés.

Vous pourrez découvrir plus d’information dans son livre

la tribune conf 11 nov 18

Impasse de la Vendée

Deux rues (rue de la Vendée, rue de la petite Vendée), une impasse et une place portent ce nom, dont l’origine serait à déterminer (Nom d’une famille noble de Taulignan, comme l’impasse Boulogne ?).
Cachée dans l’impasse de la Vendée, on peut voir une façade exceptionnellement préservée :  Celle d’une maison ordinaire du XIIIe siècle, parfaitement conservée.  Ces façades sans ostentation ont souvent été négligées et ont donc souvent disparu. C’est la seule façade de ce type conservée à Taulignan. Il faut noter l’accolade et la croix gravées sur le linteau de bois de la porte,  l’appui en pierre sculptée de la fenêtre et le cadre de bois chanfreiné de cette dernière. L’avancée de toit correspond à l’époque, car la génoise, devenue typique de la région, n’est arrivée qu’au XIXe.

 

 

Journées Européennes du Patrimoine 2018 – 15 et 16 septembre

Une centaine de personnes sont venus voir l’exposition sur les transformations de Taulignan au XIXe siècle à la chapelle du Pradou, Samedi et dimanche 10 -12h et 14h-18h.

L’association a proposé une visite du village le samedi à 15h et un circuit découverte Chapelle Saint Pierre, cimetière et distillerie de lavandin (2 km, durée 1h30) le dimanche matin à 10h.

Le circuit découverte a proposé une étude géologique du paysage, la présentation de l’historique de la chapelle St Pierre, Nous avons ensuite fait un arrêt pour découvrir la tombe de GH Pingusson architecte qui a notamment travaillé au projet de la vialle à Grillon. Pour plus d’informations nous vous renvoyons à l’article (Pingusson).  Mr  Théolas a ensuite expliqué le fonctionnement de la distillerie de lavandin.

Du Bourg castral au village moderne

Du Bourg castral au village moderne

L’association des Onze tours est heureuse de vous annoncer la parution du livre de Jean-Paul Berger : « Du bourg castral au village moderne », l’urbanisation de Taulignan au XIXè.

Ce livre est vendu prix public : 15 euros, prix adhérent (à jour de cotisation) : 12 euros.

 

 

Historique du village

Brève histoire du Taulignan

« Comme beaucoup de noms de lieux terminés par -an, Taulignan doit sans doute son nom à celui de l’exploitant d’un domaine gallo-romain, probablement dénommé Taurinius, ou Taulinius, suivi du suffixe de localisation –anum, le Taulinianum gallo-romain devenant progressivement Taulinhan en occitan puis Taulignan en français.

Et effectivement, le territoire de Taulignan a été marqué par l’occupation gallo-romaine. Il est traversé par une ancienne voie protohistorique Est-Ouest qui relie la voie Nyons-Dieulefit, au niveau du pont d’origine romaine de Pontaujard, à la vallée du Rhône au niveau du Logis de Berre. Cette voie, nommée Chemin des Invasions entre Pontaujard et Taulignan, longe à son départ le quartier Saint-Marcel qui garde les traces d’une villa gallo-romaine associée à un lieu de culte qui sera à l’origine, au XIIe siècle, de la petite chapelle rurale de Saint-Marcel.

Un deuxième axe, Nord-Sud, part du village en direction de Valréas et longe l’ancienne villa gallo-romaine de Peyriol découverte en 1976.

Les occupations plus anciennes (Paléolithique moyen et supérieur puis Mésolithique) ont laissé quelques traces autour de Pontaujard, près du Lez, et celles de l’occupation Néolithique, plus nombreuses, sont dispersées sur la commune.

 

Taulignan est un « bourg castral ». Ce qui signifie que le village entourait complètement l’ancien château. Celui-ci occupait la partie la plus haute du village et était entouré de ses propres remparts. Déjà peu ou pas occupé au XVIIIe siècle, il est en ruines au moment de la Révolution et ne sera même pas vendu comme bien national puisque considéré comme « tas de décombres ». Il ne reste que quelques traces de ses remparts et de certains bâtiments, incorporées dans des murs plus récents. L’actuelle place du château était située à l’extérieur de celui-ci, devant le portail. Les salles voûtées situées sous cette place, dont l’une abrite un beau lavoir, ont été construites au XIXe siècle.

Le village entourait le château selon un plan concentrique caractéristique

Les remparts sont assez bien conservés et possèdent encore onze des quatorze tours anciennes, dont deux qui remontent aux origines de l’enceinte médiévale.

La seule des deux portes d’origine qui soit conservée, probablement reconstruite aux XVe – XVIe siècles, est la porte Nord ou porte d’Anguille.

Taulignan était jadis une seigneurie qui appartenait au XIIe siècle à Bertrand de Taulignan, vassal du baron de Montauban, qui pour des raisons financières céda son fief au comte de Valentinois, Aymar de Poitiers, en 1295. Jusqu’à la Révolution, les successions vont se faire par le biais des mariages et des héritages : Taulignan devint ainsi possession des Bressieu, Alleman, Monteynard, Grolée de Viriville, Sénozan et Talleyrand-Périgord.

La veuve de Jean-Antoine de Sénozan, Nicole de Lamoignon, sœur de Malesherbes, fut incarcérée à la Conciergerie avec son amie Élisabeth de France et monta sur l’échafaud le 10 mai 1794.

Un grand nombre de maisons au sein du village ont de très belles façades des XVe, XVIe et XVIIe siècles. Ceci est un signe de la richesse que connaissait alors le pays. Taulignan fut un lieu de passage et de commerce.

Taulignan était au XIXe siècle une ville prospère principalement grâce au moulinage de la soie qui employait plusieurs centaines d’ouvriers et surtout d’ouvrières. Le Musée de la soie, installé à Taulignan, entretient le souvenir de cette industrie.

 

 

 

Exposition Mars 2018 : Du bourg castral au village moderne – les transformations de Taulignan au XIXe siècle

Le village de Taulignan s’est fortement développé au XIXe siècle, sous l’effet notamment de l’industrialisation et de l’augmentation de la population qu’elle a provoquée. Les rues de l’ancien bourg castral ont été élargies, des maisons et bâtiments anciens ont été reconstruits ou agrandis, des bâtiments nouveaux sont apparus. Ces grands travaux nous ont laissé de nombreuses traces dans les archives : grands « plans d’alignement » ou de « redressement », plans de projets d’architecture pas toujours réalisés, etc. Ce sont tous ces documents d’archives qui seront présentés et commentés dans cette exposition. Une analyse du recensement de 1861 permettra de mieux connaître la population de ce bourg lors de cette période.

L’exposition est ouverte à tous les : vendred1 10-12h, samedi 10-12h et 15h -19h, dimanche 10-12h, du 1 mars au 25 mars 2018. Des visites guidées de groupe seront possibles sur réservation, éventuellement en dehors de ces heures.

Contact : lesonzetours@gmail.com ou 06 75 97 97 67.

Circuit découverte du bourg cadastral et signalétiques

Taulignan est un « bourg castral ». Les remparts sont assez bien conservés et possèdent encore onze des quatorze tours anciennes. Deux d’entre-elles, carrées, datent de l’époque médiévale.

Des deux portes d’origine, la seule qui soit conservée est la porte Nord ou porte d’Anguille probablement reconstruite aux XVe – XVIe siècles. Un grand nombre de maisons du village ont de très belles façades des XVe, XVIe et XVIIe siècles.

Sur le plan du vieux village de Taulignan sont indiqués une douzaine de lieux ou de bâtiments historiques. Certains sont présentés sur des panneaux d’information (n° 1 à 7).

En cliquant sur les liens ci -dessous vous pouvez télécharger le dépliant des sites remarquables du bourg de Taulignan :

dépliant bourg verso

dépliant bourg recto

 

 

Sarcophage mérovingien

Sarcophage mérovingien

Ce sarcophage a été trouvé dans l’ancienne chapelle St. Martin, datée du XIe au XIIIe siècle. Cette chapelle  est actuellement incorporée dans la ferme St. Martin.

En 2012, Mme Bois, sa propriétaire, a proposé au groupe archéologie des 11 tours de l’étudier avant sa restauration. Ce qui a été fait, sous la direction de JC Mège, archéologue et directeur du musée d’histoire et d’archéologie de Nyons.

Lors des travaux qui ont suivi, les ouvriers ont découvert un sarcophage à 30 cm de profondeur sous l’ancienne cuisine. Il était vide, mais de nombreux ossements étaient dispersés à proximité.

Mme Bois nous aussitôt appelé et JC Mège a pu le dater, par sa forme et la présence d’une cavité céphalique, du VIIe ou du VIIIe siècle soit de l’époque mérovingienne. Donc de la même époque que le fragment de pilier de chancel à entrelacs qui est déjà exposé dans cette salle.

Ces deux objets montrent qu’il existait un lieu de culte bien avant la chapelle du 11e siècle.

Le sarcophage a été entreposé à proximité et Mme Bois a proposé de le donner à la commune si l’on trouvait un endroit pour l’exposer.

L’idée a fait son chemin et il a été proposé au printemps dernier de le transporter dans la salle d’exposition de la commune. Ce qui a été fait grâce à l’aide efficace de R Guion, aidé d’un de ses engins, et des personnels techniques de la mairie. Les quelques membres des 11 tours présents ayant surtout apporté une aide morale du fait de leur âge et de l’état de leurs articulations.

Un grand merci à Mme Bois et à sa famille pour ce don, à M le maire et à Art et Culture pour avoir accepté de donner asile à ce souvenir vénérable de nos ancêtres.

Sa mise en place dans la salle d’exposition de la maison commune s’est faite le 1 juin 2017.

 

Crédit photos : JPB Jean-Paul Berger, W Didier Wolberg et GH Gérard Henneron

 

Chartes

 

Chartes et documents pour servir à l’histoire de Taulignan
par Jean-Claude RIXTE, édité par Les Onze Tours, 123 p. A4

ISBN : 978-2-9509338-6-7

10 euros

couverture illustrée : première de couverture : Testament de François d’Alençon, 1442
quatrième de couverture : Terrier de la Commanderie de l’ordre de Malte à Taulignan, 1546
Table des matières
Avant-propos…………………………………………………………………………………………………………………….. 3
Table des matières chronologique ………………………………………………………………………………………… 4
I. Transactions, hommages (1285-1607) ………………………………………………………………………. 5
I.1. Cahier conservé aux Archives départementales de la Drôme
Transactions entre les seigneurs de Taulignan et les habitants ………………………………………………… 7
Transaction du 2 décembre 1471……………………………………………………………………………………….. 7
Transaction du 9 janvier 1471 …………………………………………………………………………………………..12
Transaction du 3 août 1397 ………………………………………………………………………………………………14
Transaction du 8 août 1488 ………………………………………………………………………………………………16
Transaction du 30 mai 1491 ……………………………………………………………………………………………..21
Transaction du 19 octobre 1510 ………………………………………………………………………………………..22
Transaction du 17 octobre 1510 ………………………………………………………………………………………..39
Transaction du 9e des Kalendes de Mars 1285 (21 février 1285) ……………………………………………..42
Transaction du 4 janvier 1519 (Interprétation de la transaction du 19 octobre 1510) …………………..47
Transaction du 18 février 1539 …………………………………………………………………………………………51
I.2. Manuscrit de l’abbé Jean-Claude Martin ………………………………………………………………………..57
Notice biographique ……………………………………………………………………………………………………….57
Cession du château de Taulignan, legs, hommages ……………………………………………………………….57
Hommage de Bertrand de Taulignan à Aimar de Poitiers (5 mai 1295) …………………………………….58
Hommage ……………………………………………………………………………………………………………………..60
Legs du château de Taulignan par Aimar de Poitiers à son fils Amédée (3 avril 1324) ………………..61
Hommage du seigneur Aimar de Taulignan à Louis de Poitiers pour le château de Rochefort
(17 janvier 1339) ……………………………………………………………………………………………………….62
I.3. Manuscrit de la bibliothèque Ceccano, Avignon ………………………………………………………………65
Hommage d’Aimar de Poitiers à Giraud Adhémar pour le château de Taulignan (4 mai 1295) …….66
Hommage de Charles de Monteynard à Louis-François Adhémar de Monteil
pour le château de Taulignan (21 février 1607) ……………………………………………………………….68
II. Autres documents et notes ……………………………………………………………………………………. 71
Notaires de Taulignan (1385-1924) ……………………………………………………………………………………73
Taulignan et les Taulignan dans le cartulaire de Richerenches (1141-1214) ………………………………74
Table des Taulignan dans le cartulaire de Richerenches ………………………………………………………..76
Convention du 24 août 1495 entre les syndics de Rousset et Claude Chambaud, barbier de Taulignan ……………………………………………………………………………………………………………………..77
Testament de François Alleman (18 septembre 1545) …………………………………………………………..80
Inventaire des biens de Charles de Monteynard (22 juin 1609) ……………………………………………….83
Achat d’un terrain pour le temple (24 octobre 1601) …………………………………………………………….89
Inventaire des archives de Taulignan (8 mars 1633) ……………………………………………………………..94
Délibération consulaire du 4 janvier 1671 …………………………………………………………………………..99
Ban des vendanges à Taulignan (30 septembre 1700) …………………………………………………………. 102
Archives de Taulignan, séries A, B, C (1322-1786)……………………………………………………………. 103
Quelques familles notables de Taulignan sous l’Ancien Régime ………………………………………….. 104
Lexique …………………………………………………………………………………………………………………………. 107
Index des noms de personnes ……………………………………………………………………………………………. 111
Index des noms de lieux …………………………………………………………………………………………………… 119
Repères bibliographiques …………………………………………………………………………………………………. 121
Table des matières…………………………………………………………………………………………………………… 123

Les femmes, leurs combats pendant la Grande Guerre

Conférence le 11 novembre 2016

 

Vous avez été plus de 70 à venir écouter la conférence de Françoise Kern. Notre conférencière a su capter son auditoire par sa vivacité, sa connaissance de cette période.

Nous en sommes très heureux, merci de votre fidélité à nos événements

Cette conférence avait pour thème : Les femmes, leurs combats pendant la Grande Guerre.

Les femmes, leurs combats pendant la Grande  Guerre (1914-1918)

 Les femmes, écartées des champs militaires, sont longtemps restées dans les silences de l’Histoire. Devenues objets d’études universitaires dans les années 1980, leur histoire a été aussi dramatiquement réactivée par des guerres récentes, comme par exemple celles de l’ex-Yougoslavie.  Le propos de cette conférence illustrera trois versants de ce thème : tout d’abord, les femmes au travail, remplaçant les hommes mobilisés,  dans toutes les situations. Comme le dit la chanson, « …on n’est pas inutiles, on n’est pas des embusqués, on a les bras dans l’huile… », les femmes sont obusettes, paysannes,  infirmières, boulangères… un véritable kaléidoscope de conditions se dessine.  Puis dans un deuxième temps, les femmes seront vues sous l’angle du réconfort, à la fois sur le plan affectif, familial et sexuel,  « ….et j’avais du vague à l’âme à vivre ainsi sans petite femme… ». L’historiographie récente s’intéresse en effet  au problème du couple, au problème des privations sexuelles. Enfin l’exposé se terminera par lasouffrance, les femmes sont victimes ou femmes de victimes, notamment à partir des deuils qui séparent à jamais les familles, « …Adieu la vie , Adieu l’amour… ». Les veuves, les orphelins, les « veuves blanches », les « vieilles filles » se comptent par milliers. Les femmes  sont, aussi,  après la guerre renvoyées dans leur foyer, c’et le retour « à la normale », c’est-à-dire à un ordre des choses masculin, qu’en est-il alors de leur émancipation ? Tout au long de l’exposé des portraits de femmes célèbres ou inconnus viendront ponctuer le récit et donner une épaisseur plus sensible aux faits cités.       ( Françoise KERN)

Pour aller plus loin : http://www.cdh14-18.fr/resume-de-lintervention-au-colloque-du-cdh14-18-de-francoise-kern/

La presse en a parlé : la-tribune-17nov2016dl14nov2016