Exposition Art Sacré 2020

L’association des Onze Tours de Taulignan, sollicitée par notre municipalité, a participé à l’organisation de l’exposition d’Art Sacré qui a eu lieu à la chapelle du Pradou à Taulignan en septembre 2020.
Cette exposition a regroupé notamment des objets de culte : ciboires, ostensoirs, encensoirs, des vêtements sacerdotaux.

Cette exposition a accueilli 130 personnes.

A l’issue de cette exposition, M. le Maire a sollicité l’association pour réaliser un inventaire des objets et vêtements présentés. Cet inventaire a permis notamment de relier les photos prises de ces objets à leur référence sur la base Palissy du mobilier .

Le diaporama ci-dessous vous présente quelques uns de ces vêtements et objets sacerdotaux qui ont été présentés lors de cette exposition.

Crédit Photos : Fabiana Figuero

Cabane des charbonniers dite des « Italiens »

A l’initiative de l’association Sport Nature et Aventure (SNA), nous avons décidé de nous associer à la sauvegarde de cette cabane et du balisage d’un circuit de randonnée. Une étude historique de cette cabane et de son utilisation a été entreprise, un résumé est à consulter : charbonniers – historique -21-07-19

Une fouille archéologique a été effectuée sous la direction de JC Mège (archéologue) entre août et novembre 2019. Un grand merci à l’ensemble des participants de notre association, de SNA et de l’association « Une Pierre sur l’Autre ». Il s’agissait là de préparer le chantier de restauration participatif qui devrait être organisé à la belle saison en 2020.

Notre association s’est engagée à participer à ce chantier pour 2020, notamment à son aspect financier dont le montant reste à définir.

 

Panneaux signalétiques

 

L’association participe à la mise en valeur de notre village, par la réalisation, l’installation de panneaux signalétiques.

A ce jour, septembre 2024, une vingtaine de panneaux ont été mis en place;

Ci-dessous, le plan du bourg avec localisations de ces panneaux :

 

Septembre 2024 : 

18 aqueduc Clavelle b-compressé

19 croix de la route de Nyons 2-compressé

21 fontaine transhumance2-compressé

20 voie romaine (1)

Septembre 2023 – Deux nouveaux panneaux signalétiques ont été installés à la Chapelle du Pradou

Juin 2021 – un nouveau panneau signalétique dans le bourg – rue des fontaines : Maison Soudan.

Des panneaux signalétiques ont été installés dans le bourg.

En voici les lieux sur le diaporama ci-dessous.

Ci joint le plan du bourg et sa signalétique :

dépliant bourg recto dépliant bourg verso

Randonnée JEP 2019

Samedi 21 septembre 2019, nous avons organisé une randonnée à la découverte d’une cabane de charbonniers, dite des « Italiens » située dans les bois communaux de Taulignan

La marche sur sentiers de terre avec comme point de départ le parking de la chèvre à Taulignan était de 6,3 kms AR et 220 m de dénivelé.

Cette randonnée permet de découvrir la végétation des bois de Taulignan et les traces de l’exploitation du charbon de bois, notamment les vestiges de la cabane dite des « Italiens » que nous envisageons de restaurer.

En août 2019, le site a été fouillé officiellement par des bénévoles dont un archéologue JC Mège et un murailleur L Ginoul-Cagin, qui ont réalisé inventaire et mis à jour notamment un conteneur de parachutage américain de 1944 destiné au maquis de la Lance.

 

A l’initiative de l’association Sport Nature Aventure de Taulignan, un projet de reconstruction de cette cabane de charbonniers dite des « Italiens » dans les bois de Taulignan est à l’étude. L’association des Onze Tours a décidé de s’associer à ce projet.

Nous avons donc dans un premier temps essayé de faire un bref historique de ce type d’exploitation forestière et des hommes qui y ont été associés.

La production de charbon de bois dans notre région et dans l’ensemble du Dauphiné a été relativement importante dans la première moitié du XXe (1). Le charbon de bois était à l’époque très utilisé pour la métallurgie du fer et de l’acier, pour la verrerie et la cuisine (usage des « potagers »).

Le travail du charbonnier est rude et saisonnier. Son travail consiste, en premier lieu, à couper le bois nécessaire à la fabrication du charbon de bois, éventuellement après avoir débroussaillé le terrain et en fonction des recommandations du patron, propriétaire ou locataire de la coupe. Ce bois est ensuite transporté, sur le dos ou sur des traîneaux, jusqu’à une plateforme où sera édifiée la charbonnière. Le charbonnier devra également récolter de la feuille puis de la terre pour recouvrir le bois de la charbonnière avant de la mettre «à cuire ». L’utilisation dans la deuxième partie du XXe des fours métalliques facilitera la production.

Dans le même temps, il va construire son logement sur place, dans lequel il va vivre avec ses compagnons de travail ou sa famille, car il faut être en permanence à pied d’œuvre, en particulier au moment de la combustion de la charbonnière, pour surveiller 24 heures sur 24 le travail en train de s’accomplir. Quand le charbon de bois est prêt, le patron vient en prendre livraison. Le charbonnier n’a pas à se déplacer. Il ne maîtrise en aucune manière les circuits qui commercialisent sa production. Ces charbonniers travaillaient pour des entrepreneurs locaux qui devaient les payer au quintal (1).

Ce travail de bûcherons et charbonniers était dans la  Drôme, essentiellement effectué par des italiens, des Bergamasques en particulier qui viennent exercer leur métier dans le Vercors, dans le Diois et dans les Baronnies (2). Si la présence d’étrangers en Drôme en 1911 est faible (à peine 1% recensé), celle des italiens représente plus de la moitié et va tripler dans les années 1930 (3). Les bûcherons et charbonniers travaillent dans les villages disséminés dans le massif du Vercors. Ils exercent leur métier à Bouvante, dans le Royans et dans le Diois. Pour ces travailleurs de la forêt, « l’aventure de l’émigration se décline de deux manières : un mouvement passager et souvent cyclique correspondant au temps de la saison, qui se termine par un retour au pays natal, et un second mouvement conçu comme définitif, en vue d’une intégration progressive au pays d’accueil ». Nombre de ces italiens vont d’une commune à l’autre, d’une soierie ou d’un chantier forestier ou de charbonnage à un autre (3).Les Italiens cherchent à s’intégrer rapidement et les mariages mixtes sont de plus en plus nombreux : plus de 150 soit 16 % des familles en 1926. Les naturalisations suivent le même mouvement avec 255 en 1926 et un millier dix ans plus tard.

Le charbonnier vit donc une triple mobilité : celle liée à l’émigration, d’Italie vers la France, celle liée à ce métier particulier qui le fait bouger en fonction des coupes de bois, celle également du travailleur saisonnier qui se déplace au gré des petits boulots possibles. Il est le type même du travailleur mobile, peu contrôlable, un jour sur une coupe, le lendemain ailleurs. Mobilité lisible dans les déplacements d’une famille au cours d’une vie. Mobilité lisible sur plusieurs générations dans une même famille. L’intégration du charbonnier à la société locale a commencé du jour où aux groupes d’hommes ont succédé des familles, où quittant la cabane en forêt, il a installé femme et enfants dans une maison en pierre au village. La cabane en forêt, où il dormait au moment de la combustion de la charbonnière, devenait alors «résidence secondaire » pour la famille, cabanon du dimanche, cabane de jeu pour les enfants qui éprouvaient un grand plaisir à venir jouer les robinsons le temps d’un dimanche, le temps de quelques jours de vacances (1).

Ce passage de la forêt au village a été le premier pas vers l’abandon du métier. Beaucoup de charbonniers, à partir des années 1930, ont commencé à trouver d’autres activités. Si le métier de charbonnier a été le premier travail exercé à l’arrivée, c’est aussi celui qu’on a volontiers abandonné pour revenir au statut de paysan en prenant une ferme ou en trouvant d’autres types d’activités : exploitant forestier pour son propre compte, ouvrier agricole, employé des Ponts et Chaussées ou des Eaux et Forêts, épicier, ouvrier en usine ou dans une entreprise de travaux publics, carrier, etc… (1).

Et à Taulignan, que savons-nous des charbonniers ?

Il semble que les charbonniers qui ont travaillé aux coupes des bois de Taulignan s’inscrivent dans le schéma détaillé précédemment. L’un des derniers charbonniers ayant utilisé la cabane dite des « italiens » soit un sieur Milesi né en 1898 à San Giovani Bianco, région de Bergame en Italie. San Giovani est un village de fond de vallée alpine où la démographie est forte et l’immigration définitive à partir de 1925 est également importante.

Il serait venu 3 années à partir de l’âge de ses 20 à 22 ans comme bucheron en saison à Taulignan faire du charbon de bois. Puis il aurait émigré définitivement à Taulignan. La cabane était utilisée lors de la chauffe du bois. Les patrons (marchands de bois) auraient été après la seconde guerre mondiale basés à Valréas.

Au souvenir d’un de ces enfants, le toit était fait de branchages et de terre. La production de charbon de bois se serait arrêtée aux environs des années 1950.  A partir de 1955, la famille a exploité une ferme au Condamines. Une partie de la famille Milesi réside toujours dans notre commune.

Bibliographie :
1-Charbonniers, le métier du diable ? Danielle Musset, Le Monde alpin et rhodanien. Revue régionale d’ethnologie, Migrance, marges et métiers  Année 2000 28-1-3 pp. 133-150.
2 -Le travail des immigrés dans la Drôme de l’entre-deux-guerres Jean-Luc HUARTE Ecarts d’identité  N°108 – 2006 p 27-32.
3-Les Petites Italies dans le monde – Italiens et Arméniens de la Drôme (1918-1939) – Jean-Luc Huarte – Presses universitaires de Rennes p197-210 -2007.

 

 

Les comptes consulaires de Taulignan (1455-1529).

Jean-Claude  Rixte

Les comptes  consulaires  de  Taulignan (1455-1529)

Texte  occitan  suivi  d’un  glossaire  complet  et  d’index

Préface  de  Jean-Claude  Bouvier

Professeur émérite de langue et culture d’oc de l’Université de Provence

Taulignan : Association  des  Onze  Tours, 2019

352 pages, format 16,5 x 24 cm

ISBN : 978-2-9568380-1-2

Prix : 15 euros

Ces textes sont d’une grande importance pour situer les données linguistiques dans cette période charnière de la fin du XVe siècle et du début du XVIe siècle, où le français commence à pénétrer dans cette partie de la Drôme actuelle et entre en concurrence dans les textes avec le latin et la langue maternelle, l’occitan.

Beaucoup d’analyses linguistiques peuvent être entreprises à partir du texte de ces comptes de Taulignan. Et les historiens ou simples amateurs d’histoire y trouveront aussi beaucoup d’éléments précis pour mieux connaître la réalité économique, technique, sociale de cette commune dans cette période de transition.

Une édition exemplaire, à la fois très scrupuleuse et volontairement accessible à un large public, d’une série de textes qui nous éclairent singulièrement sur l’histoire linguistique et culturelle de cette commune de Taulignan.

Extrait de la préface de Jean-Claude Bouvier

Bon de commande : CC Taulignan_Bulletin commande

C’est avec grand plaisir que nous avons accueilli le public pour la présentation de ce livre, vendredi 20 septembre 2019 en présence de l’auteur qui nous a expliqué sa démarche et le sens de ces comptes.

 

 

Plaque en fonte du réseau des eaux de Taulignan

Plaque en fonte du réseau des eaux de Taulignan – 1886

Au XIXe siècle, les fontaines de Taulignan étaient alimentées par la source Clavelle, située au NE du bourg, près de la Rialhe. Le débit de cette source devenant insuffisant, la municipalité a signé, le 12 mai 1882, une convention avec M Félicien Thomas, moulinier en soie. Selon ce contrat, M Thomas s’engage à capter des sources en contrebas des bois de Taulignan et à construire une canalisation suffisante pour conduire cette eau jusqu’à la place du Château. Ce qui nécessite la construction d’un tunnel de 400m sous la colline des Buissières, au nord du quartier Auzières.

M Thomas s’engage à fournir à la commune un débit constant de 125 lignes d’eau (soit 125 l/min). En contrepartie, il pourra vendre le surplus à des particuliers, sous réserve de fournir la commune en priorité.

M Thomas s’engage à faire faire tous les travaux à ses risques et périls et à entretenir et garantir l’installation pendant 10 ans. La municipalité s’engage, en contrepartie des 125 lignes d’eau, à lui verser 5000F à la réception des travaux, puis 5000F au bout des 10 ans de garantie.  la fin de cette période de 10 ans, la commune devait devenir entièrement propriétaire du réseau, M Thomas se gardant le bénéfice de l’exploitation des lignes d’eau concédées à des particuliers.

Après de nombreuses péripéties administratives, le réseau des « eaux Thomas » sera mis en service le 5 octobre 1886. M Thomas n’attendra pas 10 ans pour céder son ouvrage à la commune : dès le 18 octobre 1888, il vend tous ses droits à celle-ci contre une rente viagère de 730 F par an.

Ce réseau est toujours en partie en service 130 ans plus tard, incorporé au réseau actuel. Le tunnel des Buissières en particulier a dû être réparé plusieurs fois, entre-autre suite à un éboulement en 1910, puis en 1978 suite à l’obstruction des canalisations par le calcaire.

Les 125 lignes d’eau attribuées à la commune étaient réparties entre les différentes fontaines publiques. Le débit de chacune des fontaines était régulé par des vannes situées sous la chaussée et protégées par des plaques en fonte. C’est l’une de ces plaques qui a été retrouvée récemment et restaurée par les services techniques de Taulignan. Elle porte la mention « Fontaines de Taulignan – 1886 » et date donc de la mise en service du réseau Thomas.

Source : AD Drôme – EDEPOT93/130 – 1O2 Canalisations                                                                          JP Berger – mars 2019

Cette plaque est aujourd’hui visible par tous dans la salle d’exposition de la commune de Taulignan.

Chartes de Taulignan – exposition Mars 2019

Exposition de quelques chartes de Taulignan restaurées

Exposition chartes PL

De quoi s’agit-il ici ? Outre un registre du cadastre de 1665, ni plus ni moins que des éléments les plus anciens de notre patrimoine, sous la forme de 7 parchemins du XIIIe au XVe siècle, dont sont exposés 4 originaux et 3 reproductions (ces dernières pour des raisons pratiques, la taille des originaux ne leur permettant pas d’entrer dans une vitrine).

Ce sont des parchemins, c’est-à-dire des documents écrits sur des peaux d’animal, généralement mouton ou veau, parfois cousues l’une à l’autre, qui servaient de support aux actes importants.

Ces documents sont appelés « instruments » : ce sont des actes juridiques établis par une personne habilitée, le plus souvent un notaire, car c’est une des rares personnes à savoir écrire, et qui spécifient les dispositions d’un accord entre deux parties, d’une convention, d’un engagement, et qui serviront par la suite de référence pour l’exercice d’un droit.

Ces actes sont rédigés en latin qui est partout la langue de l’écrit au Moyen Âge, l’occitan étant chez nous comme dans tout le Midi la seule langue parlée du XIIe au XVIe siècle, mais que pour Taulignan l’on ne retrouve pas dans les chartes. On a par contre l’occitan à l’écrit à Taulignan dans les comptes consulaires, c’est-à-dire la comptabilité de la ville tenue par, ou au nom, des consuls (consols) de 1455 à 1539, avec quelques cahiers en latin. Le français n’apparaît à Taulignan dans aucun document avant 1539 date à laquelle le premier François, le roi Français Ier (prononcer les deux [franswè]), le rend obligatoire à l’écrit par son ordonnance de Villers-Cotterêts du 25 août.

Ces textes, rédigés en latin donc, sont généralement construits sur le même modèle, un peu à la manière de nos actes notariés, avec au début indication de l’année (on se souvient que le calendrier julien ne correspond pas au nôtre avant 1582) et, à la fin, mention du lieu, des différents témoins, de l’ordre d’une demi-douzaine ou plus, et du notaire qui a rédigé l’acte. Dans la plupart des cas est appendu un sceau mais ceux-ci n’ont bien souvent pas survécu au passage du temps (et des lecteurs successifs…)

Comme on pourra le constater, le contenu de ces actes est loin d’être immédiatement accessible, que ce soit en raison de la langue employée (même si le latin n’est pas très difficile) ou en raison de l’écriture (même si l’on est familiarisé avec la paléographie) ou encore à cause de leur état de conservation. Si bien que rares sont les personnes susceptibles de les lire si l’on n’a pas fait l’École des chartes. L’historien non professionnel pourra toutefois avoir recours aux résumés que l’on peut trouver dans les inventaires d’archives dressés par les archivistes comme André Lacroix ou, comme c’est le cas pour quelques-unes de nos chartes, s’il l’on a la chance de tomber sur une traduction française qui en a été faite vers le milieu du XVIe siècle.

JC Rixte

Le vernissage du 2 mars 2019 a rassemblé une trentaine de personnes, nous vous espérons nombreux à venir à cette exposition.

Cheminée

Notre association continue à préserver le patrimoine bâti de notre village. Le conseil d’administration a décidé de se porter acquéreur d’une cheminée monumentale qui était encastrée dans une maison des petits remparts et date probablement du XVIe.  Celle-ci est aujourd’hui  entreposée dans un local communal en attendant de lui trouver un lieu d’exposition.

Nous remercions Mr le maire d’accepter de stocker cette cheminée et nous remercions également les employés municipaux, Mr Jouve et Mr Guyon Régis qui ont réalisés le transport.

Maison noble rue des Fontaines, XVe et XVIe siècles.

Cette maison a une façade sobre et digne qui cache une maison noble des XVe et XVIe siècles.
Noter les montants chanfreinés des quatre fenêtres du Rez-de-Chaussée et de la fenêtre à meneaux du premier ainsi que la porte d’entrée.
Derrière cette porte, une barre en bois, qui n’a pu être placée que lors de la construction de l’encadrement de pierre, coulisse à l’intérieur du mur et permet de bloquer l’entrée qui donne sur un grand escalier  droit. Sur la droite, les quatre petites fenêtres du rez-de-chaussée et la fenêtre à meneau du premier éclairent chacune une grande salle haute à la cheminée monumentale.

Dans la cour à l’arrière une petite tour, servant en haut de pigeonnier, privilège d’aristocrates, à l’étage intermédiaire de latrines ayant en bas sa cuve de déversement.